Yves DESOUTTER est gérant majoritaire de la SCEA Desoutter, une exploitation de 400 hectares dans la Marne. Depuis 2017, il s’équipe de panneaux solaires pour contribuer au respect de l’environnement.
Quand et comment êtes-vous passé au photovoltaïque ?
En 2017, j’ai pris contact avec la société Siliceo à Châlons-en-Champagne pour installer des panneaux sur la moitié de la toiture de l’un de mes bâtiments (100 kWc – kilowattcrête). Le rachat à prix fixe sans passer par appel d’offre n’était possible que jusqu’à 100 KWc, c’est pourquoi, deux ans plus tard, j’ai installé 100 KWc sur l’autre moitié.
Cette année, je suis en train d’équiper un bâtiment fraichement construit pour le stockage de grain (200 kWc).
J’ai deux avantages qui m’ont permis de mener à bien ce projet facilement : je suis propriétaire de mes bâtiments et le raccordement au transformateur a pu se faire facilement… Ce qui n’est pas toujours le cas et peut engendrer des coûts supplémentaires.
À qui profite l’électricité produite ?
L’électricité produite est entièrement vendue à EDF. Il ne peut pas y avoir de stockage pour une consommation personnelle. En effet, la plupart de l’électricité est produite en été et, sur mon exploitation, j’en ai plus besoin en hiver pour le chauffage et l’éclairage. Le retour sur investissement se fait quant à lui au bout de 8 à 9 ans.
Quelles ont été vos motivations pour vous lancer dans le photovoltaïque ?
Les questions environnementales sont au centre de mes préoccupations et de mes projets. Et je ne suis pas le seul : les 28 porteurs de parts de mon exploitation sont plutôt jeunes. Ils souhaitent me voir faire des choix respectueux de l’environnement. La décision de poser des panneaux solaires sur les bâtiments de l’exploitation a été prise avec eux, après avoir vérifié bien sûr la rentabilité du projet. Et je n’en reste pas là sur les actions mises en place ! J’ai aussi replanté des haies autour de mes terres et tente quotidiennement de rendre plus vertueuse mon exploitation.
