La recherche et développement (R&D) est souvent associée aux grandes entreprises ou aux laboratoires, mais les agriculteurs eux-mêmes peuvent jouer un rôle clé dans ce processus. En effet, un agriculteur peut faire de la R&D en adoptant une approche expérimentale et innovante dans sa pratique quotidienne.
Tout d’abord, l’agriculteur peut tester de nouvelles techniques culturales ou variétés de plantes directement sur ses parcelles. En observant attentivement les résultats, il collecte des données précieuses sur la croissance, la résistance aux maladies, le rendement, ou encore l’impact environnemental. Cette démarche expérimentale permet d’adapter les pratiques agricoles aux conditions locales spécifiques, ce qui est souvent plus efficace que des solutions standardisées.
Ensuite, l’agriculteur peut collaborer avec des instituts de recherche, des coopératives ou des entreprises agroalimentaires. Ces partenariats favorisent le transfert de connaissances et l’accès à des innovations technologiques, comme les outils de précision, les biotechnologies ou les méthodes agroécologiques. En participant à des projets collaboratifs, l’agriculteur contribue à la production de savoirs nouveaux tout en améliorant ses propres pratiques.
Par ailleurs, l’agriculteur peut s’appuyer sur les retours d’expérience de ses pairs par l’intermédiaire de réseaux professionnels ou des groupes d’échange (notamment réseau FARMR, AGRINOV …).
Ce partage d’informations stimule la créativité et l’adoption de solutions innovantes adaptées aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux.
Enfin, la R&D menée par l’agriculteur favorise une agriculture durable, plus résiliente face aux changements climatiques et aux fluctuations du marché. En développant des techniques respectueuses de l’environnement et économes en ressources, l’agriculteur participe activement à la transition agroécologique.
En résumé, un agriculteur peut faire de la recherche et développement en expérimentant, collaborant, échangeant et innovant dans ses pratiques agricoles. Cette démarche proactive contribue à améliorer la productivité, la durabilité et la compétitivité de son exploitation.
Quels éléments pour financer un programme de recherche ?
Disposer de compétences en interne :
L’exploitant agricole dispose rarement dans son effectif de compétences scientifiques nécessaires pour mener un programme de R&D .
Une solution consisterait à recruter un Doctorant par l’intermédiaire du contrat CIFRE :
Le contrat CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la Recherche) présente un double intérêt : pour l’entreprise, il permet de bénéficier de l’expertise d’un doctorant pour développer un projet de recherche stratégique tout en étant soutenue financièrement par l’État ; pour le doctorant, c’est l’opportunité de mener une thèse en lien direct avec les besoins concrets d’une organisation, tout en étant salarié. Ce dispositif favorise les passerelles entre recherche publique et monde socio-économique, stimulant ainsi l’innovation. Ce contrat fait l’objet de subventions pendant la durée du Doctorat.
Trouver l’argent – les aides publiques :
Les dispositifs d’aides publiques à l’innovation en France sont nombreux et visent à soutenir les entreprises à chaque étape de leurs projets innovants. En voici les principaux, brièvement exposés :
- Crédit d’Impôt Recherche (CIR) : permet aux entreprises de déduire une partie de leurs dépenses de R&D de leur impôt sur les sociétés.
- Crédit d’Impôt Innovation (CII) : complémentaire au CIR, il cible les dépenses liées à la conception de prototypes ou d’installations pilotes de produits nouveaux.
S’agissant de crédit d’impôts, les CIR et CII constituent des créances sur l’état, remboursables ou imputés sur l’impôt.
- Aides de Bpifrance : incluent des subventions, avances remboursables et prêts pour financer la R&D, le développement de produits, ou encore l’industrialisation (ex. : Aide pour le développement de l’innovation – ADI).
- Programmes européens : comme Horizon Europe, qui finance des projets collaboratifs de recherche et d’innovation à l’échelle de l’UE.
- Concours et appels à projets : tels que le Concours d’innovation i-Lab, i-PhD, i-Nov, soutenant les startups et PME innovantes.
N’y allez pas seul – l’équipe ADHEO épaule votre projet :
L’équipe d’ADHEO accompagne ses clients sur le plan fiscal, juridique et technique, dès les premières étapes de leur projet de recherche et d’innovation. Elle intervient en amont pour sécuriser les démarches, structurer organiser les partenariats, optimiser les dispositifs de financement (comme le CIR ou le statut JEI) et veiller au respect des cadres réglementaires. Grâce à son expertise, elle permet aux porteurs de projet d’avancer sereinement, en maximisant les chances de succès tout en maîtrisant les risques.
Publication : 25/07/2025
